Cap Vert: Sal du 10 au 15/12/12

Nous quittons notre mouillage sauvage de Mordeira pour rejoindre Santa Maria au sud. Quelques jours pour s’imprégner de ce lieu, si le décors n’est pas fantastique : de grosses structures touristiques bordant les plages dans un décors pelé, la vie du village vaut un arrêt.

P1100343Nous débarquons à un molhe (ponton) avec notre annexe où l’animation principale tourne autours de la pêche. Des brouettes de poissons, thons, requins sont étalés sur le quai pour y être vendus.

P1100334L’ambiance est colorée par l’eau turquoise, les teintes de vêtement que portent les Cap verdiens, par leur sourire et la bonne humeur. Dans les rues les vendeurs d’artisanat nous invitent à entrer dans leurs boutiques. D’autres petits vendeurs en tout genre nous proposent leurs marchandises, discutant avec aisance en Français sans pour autant être insistants.

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Notre premier soucis est de trouver de l’eau pour nos réservoirs, on apprend que pour se ravitailler il faut aller à la fontaine municipale au bout du village. Nous débarquons notre jerrican de 30 litres à la recherche de la dite fontaine. Chemin faisant, un type au large sourire vient à notre rencontre et se propose de nous en trouver. Notre magicien nous dégotte notre eau et en plus nous la porte jusqu’à l’annexe ! Moyennant quelques escudos dont le montant est à notre libre appréciation ,on trouve tout. Enfin presque car par exemple les alimentations sont vides de fruits, légumes, produits laitiers, viandes…

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Un problème avec le moteur de l’annexe ? Pas de problème un gars nous emmène voir un mécano, il nous aide à porter celui-ci devant la porte de l’expert et roule ma poule quelques heures plus tard, il nous attend pour le ramener à bon port !

Leur disponibilité, leur gentillesse et leur aspect serviable nous surprend. Ils n’ont pas grand chose, et pourtant ils semblent avoir l’essentiel, leur visage ensoleillé respire la tranquillité. Ils ont ont le temps !!! La cannabis et le rhum aidant à faire fondre tout résidu de stress !!!

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Le mouillage dans la baie serait parfait s’il n’était pas rouleur. La nuit dernière fut épouvantable pire qu’en navigation musclée, nous sommes secoués par une méchante houle qui nous prive de sommeil tant on valse dans les cabines. Heureusement Marco en plongeant vérifier l’ancre quelques jours avant a trouvé un corps mort au fond, sur lequel nous avons pu passer une amarre de sécurité. Avec 2 points d’amarrage on se sent plus tranquille. Au réveil on s’aperçoit que l’amarre s’est rompue et que la houle n’est pas décidée à se calmer. Nous optons pour un retour au mouillage de Mordeira abrité de la houle de Nord Est à 2 h de là. Le vent est excité lui aussi et c’est avec le solent seul au près que nous regagnerons notre mouillage sauvage. Il faut préciser que Santa Maria est prisée par les véliplanchistes, les kitteurs et les surfeurs ce n’est pas pour rien !! vent et houle garanties toute l’année !

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Pour un mouillage c’est un peu exposé, on comprend qu’il n’y ait que peu de bateau dans le quartier ! A Mordeira la houle se tasse mais le vent reprend de la vigueur avec 30 nd il nous faut être sur nos garde. L’ancre est mise à rude épreuve, la main de fer servant d’amortisseur casse sous la tension. Mc Guiver, nous répare cela en quelques heures !

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Après 3 jours de veille sur le bateau, le moment pour partir à San Nicolao se présente enfin. Nous quittons Sale avec le génois seul tangonné car une grosse houle de 3 mètres déséquilibre sauvagement notre embarcation et les voiles. Nous félicitons nos estomacs bien accrochés ! Au bout de quelques heures nous voyons de gros ailerons d’un mètre dépasser à la surface de l’eau : des orques !! Ouaouuu c’est énorme !

Des poissons volants aux ailes bleues établissent des records de saut sur des centaines de mètres. Le bateau est bien secoué par la houle et nous aussi. A l’approche de San Nicolao à minuit il nous faut empanner. C’est toujours sportif de manoeuvrer de nuit avec les vagues, surtout que le tangon pèse un âne mort tout comme nos paupières !

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A 9h30 le lendemain nous atteignons le mouillage dans la baie de Tarafal. 20H de navigation, nous sommes bien fatigués, un roupillon s’impose avant d’aller faire notre entrée papier. Nous débarquons en annexe à un quai ou un gamin nous attend pour prendre notre amarre et un bonbon au passage !

Le village est rustique des bicoques en ciment, 2 ou 3 épiceries peu achalandées mais on trouve un point internet ! Surprenant de trouver une telle technologie alors qu’il manque encore des bases plus importantes.

Sur l’unique quai, les pêcheurs ramènent le fruit de leur pêche, un petit marché de fruits légumes couvert permet un ravitaillement sommaire.

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Le 19/12

Au réveil il n’y a plus de vent, cela fait un bail qu’un tel événement n’était point arrivé !! Nous retournons au village avec un bidon pour prendre de l’eau, le linge sale pour une lessive.
Une cahute sur la plage fait office de lavoir, deux dames sont à leurs tâches. Après observation je comprends qu’il faut commencer par aller au puits avec son seau pour chercher l’eau. Un épis de maïs fait office de bouchon dans le lavoir et vas y que je te frotte!!

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Personne ne connait l’existence des machines à laver ici, mais internet oui ! Crazy !!! Nous croisons des gars en train d’installer des décorations de noël, rigolo sous les tropiques ! Le rhum et le cannabis semblent faire des ravages par ici, certains sont complètement déchirés à 10h du matin.

Le climat est d’une douceur idéale 30°C, l’eau 25°C : un délice.

Le 20/12

P1100453On revient d’une marche dans les montagnes, nous nous sommes fait accompagné par un jeune de l’île qui nous a emmené dans un endroit à pleurer tellement c’est beau 5 / 6h de marche! Une vallée escarpée verdoyante où des petits villages accessibles par un sentier raides semblent plongés dans un
temps d’une époque révolue. On croise des gamins avec leurs ânes, leurs chèvres qui marchent. Des paysans cultivant ces montagnes loin de tout ! Pas d’électricité et une vie rustique et rude ! Mais c’est tellement beau, tellement vert en contraste avec l’endroit où est le bateau !! On en revient enchanté mais crevés, on a du faire une bonne partie du retour à pied car pas d’aluguer (taxi collectif).

Marco est allé chasser hier soir et nous a ramené 4 poissons rouges dont nous ne savons pas s’ils se mangent, il a vu un requin. Il paraît qu’il y en a plein le port car les pêcheur jettent les entrailles à l’eau et ils viennent se nourrir. Pas agressifs parait-il !! On a donc repérer d’autres balades à
faire dans le coin et dès que les vents reviendront nous nous en allerons à Brava !

Une vie totalement différente ici, mais ces contrastes sont vraiment chouette. C’est quelque chose à voir comme le quai est animé avec les pêcheurs qui ramènent des thons énormes, des maquereaux, araignées de mer….. les femmes attendent pour acheter et revendre aux autres villages.

Il y a un petit marché couvert sur le quai ou l’on peut trouver qqs légumes et fruits. Les gamins se battent pour attraper notre amarre d’annexe et nous la garder car ils savent que qqs escudos leur seront donné ou des bonbons ! Ils ne sont pas chiants et ne demandent jamais plus que ce qu’on leur donne ! Après ils jouent dans le port, nagent, pêchent du quai ! La vie quoi !!

Voilà un peu notre décors ! On apprécie le calme au mouillage après les roustes de vent et houle que l’on a eu à Sal.

le 21/12/12

Aujourd’hui pourrait être la fin du monde, ci ce n’est pas le cas demain nous partons pour Brava! Suite de nos aventures….

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