Île de Pâques (2)

Le 10 Mars

Vue la nuit que nous avons passé, une sieste s’impose pour tenter de récupérer avant le départ. En se réveillant Marco constate que le bateau des Français mouillé à côté de nous a disparu. Le couple de Français ont opté pour une chambre d’hôtel pour leur éviter des nuits comme les nôtres, aussi nous nous inquiétons de cette disparition , en sortant on voit au large le bateau en question entouré par l’armée et les secours. Pendant que nous dormions, un maillon de leur chaîne a cassé et le bateau est partit à la dérive évitant de justesse les roches dans l’axe. C’est Yann le propriétaire qui en se réveillant lui aussi de sa sieste de sa chambre d’hôtel s’est aperçu que son bateau n’était plus au mouillage, il a donné l’alerte et pu se faire accompagner par les secours.
C’est un miracle que le bateau ne se soit pas échoué. N’ayant plus d’ancre il se fait conduire à un petit port. Le lendemain, il loue les services d’un plongeur pour la récupérer. Une bonne frayeur pour eux, ils s’en sortent bien ! Nous ferons route avec eux demain comme prévu, vers Pit Cairn. Nous nous félicitons une fois de plus de notre prudence et de ne pas avoir quitté notre navire ces derniers jours !!! Départ demain matin pour 1100 milles jusqu’à pit Cairn soit Dix jours de mer, puis les Gambiers encore quelques centaine de milles. A très bientôt

Du 1/03 au 8/03 – Île de Pâques

L’air est vivifiant, tonique ce qui nous change du climat équatorial, aussi sommes nous plus dynamiques. Entre marche, vélo, surf et visites des sites de Moaï, les journées glissent…

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Cette île a une énergie forte comme l’océan d’ailleurs, le mouillage n’est donc pas des plus tranquilles. On se fait rouler, nos deux ancres s’emmêlent régulièrement. Démêler tout ça donne lieu à des séances de jurons entre les coinçages de doigts, les brûlures des mains pour retenir l’ancre sans guindeau… Venir à l’île de Pâques en bateau n’est jamais de tout repos et pourtant nous sommes dans la période la plus tranquille !!!

Le vent s’orientant Sud Est, nous décidons d’aller mouiller à Anakena, un site à Moaï où il y a une jolie plage. Un mouillage de rêve, sauf que la houle rentre et que les mouvements du bateau deviennent insupportables, nous mettons donc une ancre arrière de façon à positionner le bateau dans l’axe de la houle. Du coup le roulement est atténué. Le débarquement entre les vagues est épique.

Ce lieu est de toute beauté, c’est harmonieux, doux à l’oeil, la plage blanche contraste avec l’eau turquoise et le vert de l’herbe. De plus ces statues entourées de sable, de vallons, de cocotiers donnent au lieu un air d’irréalité et en font toute sa magie.

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Deux gars Rapa Nui sur la plage nous interpèlent et nous offrent une bière. En mélangeant l’anglais, l’espagnol nous arrivons à nous comprendre. Ils nous parlent de leur culture, la fièreté d’appartenir à ce peuple se lit sur leur visage. Le sang des Moaï coule dans leurs veines et porte leur histoire, leur vie. Ils croient en leur pouvoir ( le manas).

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Voilà bientôt trois semaines que nous sommes là, nous pensons à reprendre notre route. Les 1500 Milles pour rejoindre les Gambiers ne nous enchantent pas plus que ça, (après notre dernière traversée de Galapagos on est un peu refroidit!!).

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Mais la perspective de rejoindre un lagon bien protégé, de jolies îles et qui plus est où l’on parle Français, nous motive un peu.

De plus , si la météo le permet, nous ferons halte à Pit Cairn. Qui est un petit rocher habité par la communauté la plus isolée au monde. Aussi quand des navigateurs s’arrêtent ils sont enchantés.
Cette quarantaine d’habitants sont les descendant direct des révoltés du Bounty.

S’ils sont venus se cacher là ce n’est pas un hasard car il est très difficile d’aborder les côtes ? C’est pourquoi seulement une dizaine de bateaux par an s’y arrêtent. Seule une météo clémente permet d’y jeter l’ancre. Nous verrons donc si nous pourrons y faire escale.

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La météo semble propice en début de semaine aussi nous risquons de lever l’ancre bientôt. Un couple de Français à bord d’un OVNIS vont partir en même temps que nous pour les Gambiers.
Nous pourrons ainsi échanger nos positions, cela reste une sécurité de savoir qu’un autre bateau n’est pas loin…

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Mais pour le moment, nous sommes coincés durant trois jours sur notre bateau à cause du vent et de houle. Une rage de dent a décidé Marco à partir aux urgence en annexe… expédition périlleuse au milieu des vagues et des rafales. Mais il en revient indemne avec le nerf de la dent enlevé.

Cependant nos autres nerfs eux sont toujours soumis à rude épreuve !!! Le mouillage ici c’est sport et éprouvant, vivement les lagons paisibles….

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