Du 07/09/2016 au 10/09

Notre mécano a plus d’un tour dans son sac ! La pompe de gavage est démontée sans avoir besoin de sortir le moteur et remplacée par une autre, prise sur un autre moteur ! Quelle chance de trouver celle qu’il faut! Le moteur est donc réparé.
En allant voir notre mécano à son atelier, on constate qu’il y a 3 voiliers dans son jardin. En parlant avec lui, il nous dit qu’il est possible de laisser le notre et ce à moindre prix. La réflexion va bon train et en l’espace d’une heure, tous nos projets futurs sont remis en question.
Nous décidons donc d’hiverner le bateau ici. Pour cela, il va falloir faire appel à une grue pour la mise hors de l’eau et démâter. Ce sera ainsi l’occasion de remettre le gréement à neuf et faire un bon cheking ! Nous ne tardons pas à nous activer pour que tout soit prêt lundi.
Aux Tonga l’hivernage nous aurait coûté deux fois plus cher, ainsi que les billets d’avion, sans parler qu’ici nous avons nettement moins de risque de cyclones.
Du coup, il nous reste un mois et demi devant nous avant notre retour en France.
–  «  Et si nous en profitions pour aller en Nouvelle Zélande ( à seulement 4h d’avion) et faire un tour en camping car ? »
Le mécano au courant de notre intention, nous dit que sa sœur a un van qu’elle pourrait nous prêter !
Les rebondissements ne cessent de s’enchaîner, à croire que le hasard fait bien les choses.

Les situations que l’on jugent parfois négativement ( comme une panne de moteur) peuvent s’avérer au final une opportunité.
Ce qui me plait, c’est cette liberté que l’on a à chaque instant de pouvoir modifier nos plans en s’adaptant aux nouvelles situations.

 

Nous n’avons pu aller nous mettre à couple du bateau de pêche, aussi nous optons pour aller nous mettre à l’ancre dans le petit port, afin d’attendre le passage du vent du Nord. 4 bateaux sont partis et seulement deux bateaux restent à quai. L’un d’eux de toute façon n’a pas le choix, il a interdiction de bouger. On nous apprend que le capitaine avait à son bord une équipière et dans la traversée celle-ci est tombée par dessus bord et n’a jamais été retrouvé. Un enquête est ouverte, car l’histoire ne semble pas très nette, le jour où la femme est tombée, il n’y avait pas de vent, on suppose alors, que le capitaine aurait pu la repêcher ??? Une histoire horrible…

Un gros ketch vient d’arriver nous allons les aider aux amarres. Il s’agit du bateau d’une association pour les jeunes en réinsertion ou à problèmes. Ils font un tour du monde sur 4 ans avec des changements d’équipage ( de jeunes!) Quelle expérience magnifique…

L’idée est vraiment géniale, ces jeunes découvrent ainsi une autre façon de vivre, explorent leurs limites et acquièrent certainement un nouveau regard sur le monde et leur environnement. Voilà une initiative de réinsertion qui me paraît vraiment constructive !

Le vent du Nord est là, moins fort que nous l’attendions heureusement. Le mouillage est loin d’être confortable, mais on a connu bien pire !!! Le souvenir de celui de l’île de Pâques nous revient en mémoire ! ( Celui là restera dans les annales!)

Je regarde la mer et soudain juste à la sortie du port je vois une énorme baleine faire un saut prodigieux hors de l’eau ! Une telle masse suspendue dans les airs est un défit à la pesanteur ! Je suis sidérée ; les gerbes d’eau produites à son atterrissage n’en sont pas moins spectaculaires. Et pour m’en remettre, une fois de plus, plein les yeux, elle réitère son saut une deuxième fois ! Je n’en reviens pas. Marco, aux toilettes, m’entends crier et commenter l’évènement sans qu’il puisse venir assister au spectacle, il est vert…
Le samedi est jour de marché : artisanats, légumes, fruits, petits plats à emporter… Il y a de l’animation et de belles couleurs locales aux notes Polynésiennes. Les gens d’ici sont de type Polynésien tout comme leur gentillesse et générosité.

 

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