LA GUIDANCE

La guidance intérieure est un état naturel dont chaque âme dispose à sa naissance. Au fil du temps, il semble que nous la perdions, au profit d’une guidance compensatoire : de survie, d’obligations, de consommation, de reconnaissance… En suivant les dogmes sociétaux dans cette incessante recherche matérielle extérieure, nous nous éloignons peu à peu de nous-même. Le rythme et mode de vie imposés, ne laissent que peu d’espace pour explorer nos facultés naturelles et ce don précieux de guidance naturelle.

De tout temps, il y eut des personnes dotées de capacités extrasensorielles, extralucides. Parfois, reconnues et vénérées au sein de leur tribu, parfois, poursuivies et tuées. La chasse aux sorcières montrent certainement leurs pouvoirs et la menace qu’elles représentaient pour les dirigeants.

Aujourd’hui, un engouement à retrouver ce dont nous nous sommes écartés, revient.

Les souffrances intérieures, le mal être, nous conduisent à la recherche d’un équilibre. Bon nombre d’entre nous, n’ayant plus de régulateur interne, vont faire appel à des personnes qualifiées en matière de voyance, médiumnité, chamanisme, guérisseurs, guidance spirituelle… (Autant de termes pour qualifier des personnes ayant des capacités et dons spécifiques, hors norme : télépathie, clairvoyance, clairaudience, clairsentience, écriture automatique, canalisation…)

Si certains naissent avec des dons notoires, ou avec des prédispositions hors norme dans ce domaine, d’autres, les acquièrent par un retour et travail sur elles.

Nous assistons actuellement à une flambée de techniques et de personnes proposant leurs aides. Elles peuvent s’avérer utiles si leurs compétences sont mises au service d’autrui et non uniquement soumises à commerce et profits. Notre discernement paraît essentiel quant au choix de celles-ci.

Que ce soit pour trouver un soutien, des conseils, être rassuré, épaulé, accompagné, chacun peut aujourd’hui, trouver chaussure à son pied ! Néanmoins, aucunes d’elles n’ont le pouvoir de faire le chemin à notre place, ni d’ouvrir nos chakras, ou de nous amener l’illumination sur un plateau. Par contre, nous avons tous la faculté de développer nos perceptions, notre intuition, notre ressenti, notre écoute intérieure… Par ce fait, il est possible que nous accédions aux dons inhérents de notre âme. Ceux-ci ne peuvent cependant, être le moteur de notre quête, mais les conséquences d’un certain « travail » sur soi ou de celui que notre âme va nous imposer.

Depuis quelques décennies, nous assistons à une vague de naissances d’enfants munis de dons particuliers ou grandes prédispositions. Est-ce le signe que l’humanité est prête à une nouvelle évolution ? Malraux devait avoir un don visionnaire en disant –  « Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas ».

Pour ma part : j’ai hérité du don le plus précieux : celui du don de la vie  et d’une curiosité naturelle pour celle-ci ! J’ai reçu en prime, une grande sensibilité et une empathie quelque peu exacerbées. Ce qui me prévalut de faire de drôles expériences, qui me semblaient pourtant, tout à fait normales.

J’ai 11ans, je suis allongée dans le bloc opératoire pour subir une banale appendicite. Un masque sur mon visage, je respire le gaz anesthésiant. Je me sens partir…

Quelques étages au-dessus, ma mère attend le retour de mon frère et moi, dans une chambre d’hôpital. ( Loin de se douter, que dans quelques instants sa vie allait prendre une toute autre tournure…)

Lorsque le chirurgien saisit le bistouri, n’aspirant guère à assister à la suite, je décide naturellement de rejoindre ma mère.

Je me retrouve collée au plafond du hall de l’hôpital, face à la chambre de là où elle se trouve.

Je suis un peu surprise de me retrouver ainsi perchée, mais adorant la hauteur, je n’en fais pas cas.

Une infirmière ouvre la porte de la chambre et j’aperçois ma mère. « – Vous avez un appel très urgent ! » lui dit-elle.

L’infirmière la conduit jusqu’au poste téléphonique dans le couloir, où je suis. Ma mère saisit l’appareil.

« – Allo !…Quoi ?… Non !… Comment est-ce arrivé ?… Où est-il ?… Ho ! mon dieu ! ».

Je vois ses deux mains accrocher fermement l’appareil comme pour y trouver un appuis.

Je sais instinctivement que cet appel concerne mon père.

N’ayant pas pour habitude de voir ma mère inquiète, je tente de me rapprocher pour écouter de plus près la conversation qui s’ensuit. Mais quelque chose m’en empêche. Je reste toutefois auprès d’elle, toujours collée au plafond, la suivant ensuite, jusqu’au chevet de mon frère revenu. Il a subi la même intervention que moi. Après quelque temps, mon corps endormi est ramené sur un lit à roulette, moi, ça fait un moment que je l’ai devancé !

Je flotte au-dessus de la pièce, assistant aux vas-et-vient de l’infirmière impatiente, attendant mon réveil. – « Il faut la réveiller, maintenant ! ». Ma mère me caresse les cheveux, me parle doucement. J’ai beau essayer de revenir dans mon corps, je n’y arrive pas. Mon corps me semble trop étroit, je n’ai pas la force. Après plusieurs tentatives de réveil, l’infirmière finit par changer de tactique. Elle me tapote la joue, puis m’administre de bonnes claques. J’arrive peu à peu à rentrer dans cet espace exigu de mon corps, mais au prix de grandes souffrances . Mon corps me paraît trop petit, dense, lourd, je suis comprimée, c’est horrible !

« Ouvre les yeux ! Ouvre les yeux ! ». La voix de l’infirmière et ses gifles me sont insupportables !

Pourquoi ne me laisse-t-on pas tranquille ? Au prix d’un effort sur-humain, j’entrouvre les yeux afin qu’elle arrête de s’acharner sur moi. Ce qui a son effet, elle m’accorde un moment de répit.

Une question me brûle les lèvres, celle que je n’arrête pas de poser en boucle à ma mère depuis son appel, mais qu’elle semble ne pas entendre. J’essaye de la formuler à nouveau, mais aucun son ne sort, ma bouche est encore endormie. Mes yeux se referment et je lutte pour rester dans l’enfer de mon corps afin de l’investir. Ma mère me stimule, me parle, me réconforte. J’entends la voix de ma tortionnaire en blouse blanche revenir à l’attaque, n’ayant pas envie de me reprendre des tartes, j’essaie de coopérer du mieux que je peux. J’ouvre les yeux, la bouche, des mots à peine audibles sortent avec beaucoup d’effort.

«  Qu’est-ce qui est arrivé à papa ? ». Tout le monde semble rassuré, mais je n’ai toujours pas de réponse. Je la répète comme une litanie. Je vois la surprise dans les yeux de ma mère. Elle se tourne vers l’infirmière pour élucider le mystère, à savoir comment je peux être au courant. Pour toute réponse, elle reçoit un haussement d’épaules. Ma mère hésite un instant, et prend finalement le parti de me dire la vérité, comme à son habitude.

« – Il a eu un accident en montagne, il a été foudroyé, il n’est pas bien du tout, mais il est en vie ! ».

Ce jour, fût porteur d’étonnantes coïncidences ! En ce qui me concerne, je doute que ce fût une réelle appendicite. Je soupçonne mon empathie exacerbée d’avoir absorbé les symptômes de mon frère, avec des douleurs cependant bien réelles. Ce qui m’arriva bon nombre de fois, au cours de ma vie.

Cette expérience de décorporation me parût si naturelle, que jamais je n’en parlais. Cependant, cela renforça inconsciemment, je pense, une certitude intérieure.

Depuis l’âge de 6 ans, une question ne cessait de me tarauder. Celle de savoir ce qu’il y avait après la mort. L’éternelle réponse de ma mère était :«  Rien, c’est le néant ! ». Cette réponse qui ne m’a jamais satisfaite, trouvait après cette expérience encore moins de crédit.

Tout au long de ma vie, je n’ai eu de cesse de chercher, de comprendre. Quoi ? Peut-être juste le mystère qui se cachait à l’intérieur de moi ! Attirée par la spiritualité, j’explorais cet univers dans toutes les formes mises à ma disposition à cette époque.

A l’âge de 28 ans, je fus projetée durant 3 jours, dans un champ unifié de conscience, qui changea définitivement ma conception de la vie et l’orienta vers ce qui devint une priorité.

Je m’ouvrais spontanément à la médiumnité.

Trois années tumultueuses suivirent où je rencontrais tantôt les forces sombres du bas astral, les esprits désincarnés, et tantôt la lumière. Je n’arrivais pas encore à les dissocier, car leurs voix utilisaient le canal de ma propre voix intérieure. Je n’avais également, aucun moyen de réguler le flot de ces voix et formes pensées, qui se déversaient dans ma tête. De quoi devenir folle !

C’est par leurs vibrations et la teneur de leurs messages que je pus, peu à peu, les différencier et sélectionner le canal qui m’intéressait. Je constatais qu’en modifiant et augmentant ma propre vibration, en émettant un sentiment d’amour, j’attirais à moi, les énergies de cette même polarité.

Je reçus ainsi des enseignements directement de cette source. Je tombais sur des livres ou informations corroborant et approfondissant, ce même sujet, qu’après. L’expérience précédait l’explication. Un dictionnaire m’accompagnait lors de ces méditations canalisées, car beaucoup de mots m’étaient inconnus. La signification de certains mots ne me furent dévoilés que des années plus tard. Il s’agissait de mots sanskrits !

Ces enseignements me permirent de percer mon propre mystère, de prendre conscience de l’existence de l’âme, de l’esprit et du corps, de leurs articulations et interdépendances.

J’avais accès à un réservoir de connaissances portant sur les principes fondamentaux, sélectionnés et adaptés à mon esprit limité. Cependant, dès lors que mon esprit mental s’infiltrait ou que mon état égotique apparaissait, la source restait muette. J’appris ainsi, à laisser ego et mental au seuil de la porte… Je restais ouverte sans attente, sans interférer, lâchant prise sur la tentation de retrouver un quelconque état. Je reconnaissais que cette source savait mieux que moi, ce dont j’avais besoin.

Je fis ainsi l’expérience de maints états vibratoires. Plus tard, je me familiarisais avec les énergies du père (de l’esprit) et de la mère universelle et leurs polarités. Je découvrais ainsi, d’autres dimensions que celle de notre 3 D.

Le fondement de tous ces apprentissages, n’avaient pour autre but, que de me faire découvrir la vibration de l’AMOUR et de l’unité en moi. Je touchais une réalité tangible pleine de sagesse, d’amour, en en faisant l’expérience directe dans mes méditations. Cet état de conscience supérieure restait cependant séparé de ma conscience ordinaire.

De ce fait, cela ne me dispensait d’aucune sorte, de faire de fâcheuses expériences dans ma vie de tous les jours. Au contraire… Il me fallait, semble-t-il, que ma conscience prenne corps dans la matière. Cela passait par un délestage des illusions recouvrant chaque aspect de mon être. Dieu seul sait combien il y en a ! Certaines épreuves me plongèrent parfois, dans un tel désarroi, que j’en vins à me demander si le fait d’ouvrir ces mystères en valait la peine. Le doute, dans les premières années, m’assaillit bon nombre de fois, mais se dissolvait sitôt au contact de cet espace intérieur. La vérité qui m’était offerte, ne pouvait être sujette au mental douteux.

Ce raccordement établit au niveau de l’esprit, demandait cependant d’être véhiculé dans la matière.

En habitant mon âme de façon plus constante : en conscience et en présence, je pus ramener davantage de guidance dans ma vie de tous les jours. (Ma capacité à rester en présence et centrée déterminant toutefois, la qualité de celle-ci!) L’accident de mon pied fût sans doute, une façon de me ramener à ma connexion à la terre. De me rappeler à mon corps et à ce manque d’ancrage. Il peut être tentant de s’échapper dans les mondes subtiles pour fuir ce monde. Cependant, si nous arrivons à les intégrer en lui, notre perception peut changer. Nous pouvons ainsi devenir plus autonome et jouir d’une guidance naturelle.

Nous sommes tous un fragment de la conscience supérieure et divine, ce qui fait que l’âme est en lien avec elle. L’âme individualisée sur terre porte cependant, sa propre unicité et expériences à vivre dans la matière. Son libre arbitre, certes, lui permet de cheminer comme bon lui semble. Notre condition humaine nous a doté également d’un mental, toute la difficulté va être de trouver le juste équilibre entre lui et elle ! A savoir quelle place nous allons leur accorder et comment nous pouvons les articuler ?

Après 30 ans de pratique quotidienne, je mesure à quel point le mental résiste à céder sa place !

L’incarnation n’est peut-être qu’un moyen pour apprendre et évoluer. Pour se rappeler de ce que nous sommes dans notre essence, afin de pouvoir le manifester de façon unique dans la matière. Chaque âme peut ainsi révéler ses dons spécifiques, sa singularité et contribuer à enrichir le monde.

Personne n’est meilleure qu’une autre, nous avons tous notre place et quelque chose à apporter.

En étant plus conscient et davantage relié à notre âme, le sens de notre vie paraît plus cohérent. L’orchestration parfaite de son dessein, peut alors nous révéler sa symphonie.

La découverte de ce monde intérieur n’a de cesse et de limites, chaque porte ouverte amène à une autre… Tout commence à chaque instant… et il n’y a nulle part où aller, juste à être et suivre le chemin de notre âme.

Ma guidance longtemps restée secrète, n’a plus de raison de l’être. Ma pudeur et mon embarras à en parler ont longtemps été liés à ma peur d’être jugée. Mais aujourd’hui cela m’importe peu !. Je suis telle que je suis, avec mes qualités et défauts, toujours aussi imparfaite et parfaite à la fois !.

Dans cette période particulière que nous vivons actuellement, les masques tombent. Les révélations personnelles, comme celles des organisations mondiales menant notre monde, n’ont pas fini de nous surprendre…

Heureusement de plus en plus, de personnes conscientes s’ouvrent à leur propre guidance, malgré les doutes, et parfois l’incompréhension de la part de leur entourage. Il faut un certain courage pour suivre la voie que l’âme a choisie ! Mais c’est ainsi que nous faisons entrer la magie dans notre vie, et que notre monde changera…

La spiritualité trouve aujourd’hui, une place légitime, qui n’est plus réservée qu’au seul usage d’adeptes ou disciples. L’information à ce sujet est accessible. Par ces connaissances nous nous permettons d’évoluer vers plus de conscience, de respect pour soi et notre monde.

Sabrina.C

1 Commentaire

  1. Namasté !
    Tes mots sont un beau témoignage empreint de sincérité et d’authenticité. Je comprends beaucoup mieux ce qui me conduit à te contacter, te connecter. Il semblerait, (bizarre, j’ai dit bizarre ?) que ce soit “pareil” que pour moi..cet appelle de l’âme, ces reliances, ces expériences “mystiques”… Je te vois 😉

    Dans un premier temps, je m’incline devant ton être, et dans un second temps, Je t’embrasse…

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