LÂCHER…

Lâcher est certainement l’acte le plus naturel et le plus difficile à la fois !.

L’enfant naturellement aspire à lâcher la main de sa mère pour explorer le monde. Celle-ci peut avoir bien des craintes à desserrer les doigts sécuritaires, et laisser l’enfant sans sa protection faire ses pas seul. Un acte de confiance de la part de la mère est alors nécessaire, pour accompagner l’enfant vers sa propre découverte et autonomie. Grâce à elle, il peut expérimenter la confiance en lui, par le seul soutien de son regard.

Tous les cycles de la vie incombent de lâcher ce qui a été pour évoluer, à l’image de la chenille abandonnant son corps pour que puisse naître le papillon.

Accepter de lâcher implique une forme d’acceptation de changement, malgré les résistances qui peuvent surgir. Les attaches, les repères, ce qui nous est habituel et familier, ce qui génère un sentiment de sécurité, ce qui est rassurant, peut-être difficile à lâcher, car cela nous expose à l’inconnu. Inévitablement cela génère des peurs : de perdre un certains confort, une sécurité (affective, matérielle…), un état auquel nous tenons, un statut, un rôle, des avantages… mais aussi des peurs de faire des erreurs, de se tromper, d’être confronté à nos blessures, ou ce à quoi nous nous sommes identifiés…

Lâcher, c’est s’exposer. C’est être confronté à la vulnérabilité, à la fragilité d’être, aux émotions, à nos limites…

Nous ne pouvons lâcher que si nous aspirons à un changement, ou si nous y sommes contraints.

C’est souvent, lorsqu’une situation ne nous convient plus, qu’une souffrance intérieure surgit, ou que le corps nous envoie les indicateurs d’un changement nécessaire, que l’impératif de lâcher se fait sentir. Tant que tout est aligné et génère un certain contentement, il n’y a pas lieu d’y penser.

Lâcher implique forcément des deuils de ce qui a été, de ce qui a été important, a compté, ou de nos habitudes… Comme tout deuil, cette phase est délicate, souvent douloureuse selon les attaches et liens que nous avons tissés. Ces étapes peuvent comporter des moments de tristesse, de colère, de doutes, de remise en question, de découragement, où l’on peut être tenté de négocier avec certaines parties de nous-même afin de ne pas tout perdre. Cela peut effectivement, être perçu par notre mental comme une perte, même si dans les faits, nous ne perdons jamais notre vécu.

Il ne demande qu’à être transformé, mais la sensation d’une certaine dissolution peut apparaître, créant un vide et états proches du vertige. Plus il y a eu d’émotions, de sentiments, de valeurs ancrées, d’attachement aux formes sécuritaires, plus le vertige peut-être grand…

Nous savons souvent ce que nous perdons, mais rarement ce que nous allons gagner.

Aucune sécurité ne peut s’offrir à nous pour franchir ce pas, qui peut parfois prendre des airs de gouffre.

C’est pourtant à partir de ce vide que tout peut être créer…

Parfois, c’est la vie elle-même, qui se charge d”imposer de fait de lâcher. Ce qui n’est en aucun cas plus aisé ! Le sentiment de se sentir contraint, de ne pas avoir de choix, peut nous placer dans une position de victime et générer de fortes résistances. Nous pouvons tenter de résister face au flot du courant jusqu’à ce que nous n’ayons plus la force de lutter, ou accepter de se laisser porter.

Accepter de se soumettre à cette force, de se livrer totalement à l’inconnu, est une opportunité de découvrir en soi nos propres limites ou de les reconnaître, c’est faire acte d’abandon à plus grand que soi, accepter de ne plus avoir le contrôle, accepter que le mental cède, accepter de mourir à une partie de soi…

Ce qui peut-être douloureux voire insupportable pour notre persona et pour certaines parts de nous.

Pourtant, lâcher n’est qu’un moyen de laisser partir l’ancien, faire de la place pour pouvoir accueillir le renouveau… Comme l’arbre accepte de perdre ses feuilles à l’automne pour permettre à d’autres de naître au printemps, ainsi il continue de grandir au rythme des saisons…

Même si nous faisons partie de cette nature et d’un processus pourtant naturel, je constate combien il est difficile de lâcher ! Et pourtant, combien cela peut être libérateur et porteur d’évolution !

Nous nous autorisons ainsi, à vivre d’autres expériences, ( ce d’ailleurs, pourquoi nous sommes là ! ), à élargir notre conscience, à se découvrir, à faire la rencontre de nouvelles personnes, de nouveaux potentiels, de nouvelles façons d’être, de penser, de créer… Nous nous autorisons à faire l’expérience de la véritable confiance, à s’ouvrir aux mouvements de la vie et tout simplement, à se surprendre et s’émerveiller de l’intelligence à l’action dans le changement ! Celle qui n’est pas là pour nous restreindre, mais pour nous permettre d’être sur notre juste chemin.

Notre monde actuel, nous montre de façon directe la nécessité de changer, de lâcher nos anciens schémas basés sur une sur-consommation, sur les seules valeurs du profit et du pouvoir.

Nous pouvons en faire le constat, mais combien d’entre nous sommes capables de lâcher nos petits avantages, nos sécurités illusoires, pour accepter une autre façon de fonctionner, de vivre ? Il est fort à parier qu’il nous faudra la contrainte pour ce faire…

Toutes les expériences que nous vivons au sein de nos vies, à notre petite échelle, nous préparent certainement à accepter ces changements qui s’imposent à un niveau plus large et terrestre !

Sommes-nous prêts simplement, à LÂCHER ?

Sabrina.C

“L’une des choses les plus difficiles dans notre vie est de supposer que quelque chose a pris fin, mais peu importe à quel point cela peut être douloureux, il y a des liens qui doivent être rompus et une étape terminée.

Et c’est que, parfois, pour être heureux, nous devons apprendre à dire au revoir.

Aujourd’hui, il est temps de fermer les cycles et d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie, de me libérer des chaînes qui me lient à ce qui était, mais n’est plus, de laisser derrière moi des morceaux qui ne vont plus.

Il est temps de prendre un peu de courage et de se lever, de saisir les valises et de fermer la porte de cette pièce sombre pour regarder devant et marcher ouvrant la voie à un nouveau monde. Il est temps d’apprendre à voler.

Je n’oublierai jamais les gens qui ont fait partie de ma vie, et peu importe pourquoi ils ne font plus partie de mon présent, parce que chacun d’eux m’a laissé une expérience, ils m’ont appris quelque chose que je devais apprendre.

Certains ont rendu mon monde plus beau, m’ont aidé à être une meilleure personne, m’ont donné des moments de bonheur incroyables, m’ont serré la main quand je tombais ou m’ont offert une épaule pour pleurer quand j’en avais besoin.

D’autres m’ont trahi, m’ont fait souffrir, ont violé mon estime de moi-même, m’ont appris ce que l’amour n’est pas, ou simplement m’ont appris à ne pas être comme eux.

Et s’ils ont été laissés pour compte aujourd’hui, c’est parce qu’ils ne rentrent définitivement plus dans mon présent.

Et s’accrocher au passé, laisser les portes entrouvertes et nourrir des illusions infondées, c’est comme porter sur le dos un lourd sac à dos qui ne sert qu’à m’empêcher d’avancer.

Ce n’est pas du tout facile de fermer des cycles et cela demande beaucoup de courage. Et bien que je ne puisse pas effacer ou éditer le passé, il n’y a pas de pire erreur que de vivre de ce qui n’a plus de sens.

Aujourd’hui, je me pardonne si j’ai déjà pris de mauvaises décisions et blessé par inadvertance quelqu’un qui m’aimait.

Aujourd’hui, je pardonne à quelqu’un qui, consciemment et inconsciemment, m’a fait sentir que ce n’était pas assez.

Je me libère de la douleur et de la souffrance pour un passé qui ne reviendra pas et je ferme les portes.”- Maya Médecine Ancestrale

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