LA RELATION

Le besoin d’unité, (sans doute lié à la séparation avec la source originelle, avec la mère), génère une inlassable quête de ce paradis perdu.

La fusion de l’absolu imprimée dans nos cellules, dans nos mémoires, va être un moteur de la relation à l’autre. Toute relation n’est qu’aspiration à retrouver cette unité.

Tant qu’elle n’a pu être découverte en nous, nous la chercherons en l’autre.

L’autre est le meilleur éclaireur et révélateur de nous-même. La relation à l’autre nous permet de prendre davantage conscience de qui nous sommes et nous révèle ce qui est caché derrière cette soif d’unité.

La relation intime du couple, s’avère un terrain propice pour explorer cela.

Inévitablement nous serons confrontés à notre propre dualité, nos manques, nos peurs, nos attentes, nos comportements, nos projections…

Il est parfois tentant de remettre ces états aux mains de l’autre, ou de l’incriminer lorsqu’il ne répond pas à ce que nous attendons.

Porter la responsabilité de ce que nous sommes peut-être bien difficile lorsque nous l’ignorons, ou que nous nous fuyons.

Le temps de passion- fusion amoureuse des premiers moments peut nous donner l’illusion d’une unité retrouvée. Mais lorsque celle-ci est consumée, que nos états intérieurs sont mis à nus, la relation peut vaciller. Nous pouvons nous demander de quelle nature est la flamme de cette relation?

Le mot amour est souvent employé pour qualifier la relation intime.

Mais s’agit-il d’un véritable amour désintéressé ou d’un amour égotique ?

L’humain étant soumis à une nature égotique, il est normal que nous explorions celle-ci au-travers de nos relations. C’est ce qui nous permet de reconnaître les limites de cette nature égotique, d’en découvrir les mécanismes. Cet apprentissage inéluctable n’est qu’une invitation à une mise à jour de l’ego et de l’illusion. C’est dans solitude, le face à face avec soi, que l’introspection nécessaire à l’alchimie peut opérer. Se percevoir sous l’œil de la vérité est parfois douloureux, mais une forme compassionnelle peut émerger et nous soutenir dans ce processus. Il peut nous ouvrir à l’estime de soi.

Au fil de nos expériences, si nous avons le courage de regarder ces aspects égotiques en nous, ainsi que les différentes facettes qui nous constituent, nous serons à même de les transcender peu à peu. Cela implique d’être conscient et responsable de nos ressentis, de nos manques, de nos blessures, de notre mal être… de se prendre en charge pour s’apporter ce dont nous avons besoin et embrasser tout ce que nous sommes. Par ce fait, nous ne chargerons plus l’autre de devoir le faire pour nous.

A-t-on suffisamment exploré nos blessures ? S’est-on dégagé suffisamment de l’emprise éducative (parentale et sociétale), pour assumer notre autonomie au niveau de tout notre être : sur le plan corporel, affectif, émotionnel, spirituel ? Mais aussi, politique, géographique… ?

Sommes-nous dans des schémas de reproduction liés à ces conditionnements ou sommes-nous en affranchis ?

Sans visiter ces prérequis, il est fort probable que la relation portera les teintes et stigmates de ces attachements et dépendances. Et à la fois, c’est aussi grâce à elle qu’ils peuvent être ajourés.

Si nous souhaitons accéder à notre autonomie menant à davantage de liberté, cela demande d’inclure tous les aspects de notre vie. Cela nous demande d’avoir la volonté de changer. Et en premier lieu, d’abandonner nos sécurités factices conçues par nos peurs de manque en tous genres (issues du mental).

Un esprit suffisamment ouvert, curieux est requis, pour amorcer tout changement. C’est en acceptant de modifier nos habitudes, d’oser aller vers l’inconnu, qu’un nouveau champ d’expérimentation peut-être exploré. Ainsi, nous pouvons puiser à d’autres sources de connaissances, différentes de celles de nos références. Cela demande d’arborer une fraîcheur d’esprit où le bien et le mal ne sont plus vecteurs de limitations. Il nous sera alors possible de sortir du dogme du jugement. Seule l’expérience, nous permet de savoir si cela est juste pour nous, présentement.

C’est aussi, en s’ouvrant à notre dimension du cœur de façon plus inclusive (et pas seulement au sein de la relation), que nous serons capable d’accueillir tout ce qui est plaisant comme déplaisant, sans se refermer ou condamner, mais en se positionnant avec plus de justesse.

Accepter d’être élève tout au long de sa vie, capable à tous moments d’être différent de ce que nous pensions être jusqu’alors, est une belle aventure. C’est oser être celui auquel on ne s’attend pas et savoir se surprendre.

Ainsi, une relation plus saine peut exister, une relation consciente qui n’est plus conditionnée exclusivement par notre nature égotique et duelle.

L’amour et le respect de soi, de l’autre, peuvent retrouver leur juste place au sein de celle-ci, et le partage exister.

Notre quête d’unité, n’est sans doute qu’aspiration à retrouver notre vraie nature.

Il nous faut parfois la chercher à l’extérieur pour pouvoir la trouver à l’intérieur… ( Pour passer de la dualité à l’unité). Mais qu’importe ! Le voyage qui nous est proposé suit toujours le cours de l’évolution où tout à sa raison d’être !

Sabrina

L’AMOUR C’EST QUOI ?

« Que n’ai-je pas couru après l’amour.. cherché.. L’illusion du couple m’a fait croire que je trouverai l’amour en l’autre, et pourtant à chaque expérience, je ressentais bien un hic, ça ne ressemblait pas à ce que je pressentais de l’amour, il manquait un truc. 

En fait il manquait des trucs, et il y en avait en trop. Je m’explique :

Ce qu’il manquait : deux êtres conscient, chacun ayant fait son chemin dans les ombres. Chacun ayant appris à s’aimer.

Ce qui était de trop : les attentes, les projections, les anticipations, les peurs, peur d’être abandonné, rejeté, peur de ne pas satisfaire l’autre. Le désir de posséder l’autre pour garder “l’amour”… de l’illusion à en revendre.

Tout se passe en nous. Chacun est le centre de son propre champ de conscience et d’expérimentation, chacun apprend à s’aimer, à s’accepter dans ses ombres et dans sa lumière. Alors les polarités intérieures peuvent s’unir, la dualité se résorbe. Chacun devient responsable de son expérience et de son propre soleil. Plus d’attente, plus de peur, le passé n’existe plus, le futur pas encore. Reste l’éternel présent dans lequel le cœur dépouillé de tout masque, de toute protection, peut s’ouvrir pour accueillir, pour offrir. A ce moment là, le corps n’a plus de limite, l’amour est en chacune de nos cellules, dans l’air, il circule, c’est un champ vibratoire…. ça ne s’apprend pas, ça se vit. L’abandon total à la présence, à l’autre, à soi. 

L’amour, c’est l’amour que je me donne, en étant en accord avec ma nature, en ne refusant aucune part de moi. C’est un cadeau que je me fais en m’autorisant à laisser vibrer mon cœur en la présence de l’autre, alors je vois ma divinité, dans ses yeux. Médite, tu sauras. »- Loup Gris ( Facebook)

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LA QUÊTE DE L’UNITÉ PERDUE (II): sur le plan terrestre

« Dans un premier temps, ces deux énergies (Féminin/Masculin) vont s’élaborer et se corporaliser en nous-même (de façon non conscientisée) en fonction des images parentales que nous avons eues. Autrement dit, en fonction du couple de nos parents (père/mère), du milieu dans lequel nous avons grandi (culture, famille, éducateur…) et de toutes les mémoires émotionnelles (transgénérationnelles et karmiques) dont nous avons hérité…

Ce couple intérieur, ainsi crée, structure notre façon d’aimer et notre mode relationnel. Aussi, il imprègne notre rapport au monde et s’exprime à travers toutes nos relations (parent, enfants, amis, collègues…) et notamment à travers notre couple conjugal qui en est le total reflet. C’est pourquoi le couple conjugal, en tant qu’expression de notre couple intérieur, s’avère être un terreau prolifique de connaissance et d’ouverture à notre véritable Soi supérieur.

Tant que le couple intérieur (relié à des mémoires émotionnelles et des images mentales) nous agit de l’intérieur de façon inconsciente, il nous maintient dans des scénarios répétitifs, conditionnés et douloureux qui nous renvoient sans cesse à notre vide intérieur, ainsi qu’à la blessure originelle qui s’est imprégnée lors de l’éclatement de “l’Œuf Primordial » et qui nous fait percevoir le monde extérieur, “l’autre”,  comme étant contradictoire et destructeur…

Car en effet, dans cette dynamique inconsciente, « l’autre » (notre conjoint, parent, enfant, ami ou autre…) est souvent considéré comme étant “le problème”, la source de notre de souffrance, alors qu’en réalité, « l’autre » vient éclairer la façon dont nous sommes en relation avec nous-même et les parts blessées que nous sommes invités à intégrer afin de retrouver notre unité intérieure.

 Le monde extérieur n’est que le reflet de notre monde intérieur et dès lors que nous sommes en capacité de faire œuvre de gratitude et d’humilité en considérant l’autre comme un guide, un éveilleur et non comme un bourreau qui cherche à nous détruire, d’accueillir de façon inconditionnelle les parts de nous en souffrance, d’intégrer les forces d’opposition afin de les transmuter en force d’alliance… alors nous permettons à notre couple sacré (féminin/masculin) de s’incarner dans la matière et ce faisant de devenir notre propre Mère et notre propre Père.

C’est alors que nous pouvons faire l’expérience de notre propre complétude et vivre nos relations extérieures (conjoint, parent, enfant, ami ou autre…) non plus dans la compétition, la lutte ou la dépendance, mais dans la complémentarité, la paix, la joie et l’harmonie… »-Mary Genty

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INTIMITÉ AUTHENTIQUE

« Notre parcours vers l’intimité authentique n’est pas de trouver le partenaire idéal, il ne s’agit pas d’obtenir l’amour, mais plutôt de grandir et devenir une femme ou un homme prêt et disposé à donner l’amour sans condition.

Il ne s’agit pas de « vivre heureux pour toujours », mais plutôt de s’engager dans une relation dans laquelle l’intention est “d’être le plus présent et conscient possible au sein de chaque moment qui se déploie”.

Il ne s’agit pas de trouver quelqu’un avec lequel s’installer et établir une routine inconsciente,

mais plutôt de rejoindre l’autre en s’élevant intérieurement sur le plan vibratoire.

Lorsque nous entrons dans une relation à cause de quelque chose dont nous avons besoin ou que nous voulons, pour “obtenir”, nous ne pouvons expérimenter l’intimité authentique.

Une relation consciente est un choix d’explorer l’intimité physique, mentale et émotionnelle comme un rite de passage vers une conscience élargie. »- Michael Brown

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L’AMOUR DONNE LA LIBERTÉ 

“Le véritable amour n’est pas une tentative pour éviter la solitude. 

Il transforme la sensation de l’isolement en une prise de conscience de la solitude. 

Si vous aimez l’autre, vous ne cherchez pas à le compléter ou à le changer par votre présence. 

Vous l’aidez à trouver si pleinement son être profond qu’il n’aura pas besoin de vous. 

Lorsqu’on est totalement libre, le véritable échange est possible. 

Alors on donne non par besoin ou par contrat, on donne parce que l’être déborde et que l’on aime donner. L’amour accepte et renforce la liberté de l’autre. 

Tout ce qui détruit la liberté n’est pas amour. 

Quand l’amour se détériore, il devient possession, jalousie, luttes de pouvoir, domination, manipulation… 

Quand l’amour vit vraiment il devient liberté absolue.

Et cet amour commence par l’amour de soi. 

Le Tantra est l’amour pur, la méthodologie qui purifie l’amour de ses poisons…

Laissez faire, laissez venir, ne soyez pas mendiant en amour, soyez empereur. 

Donnez et vous recevrez mille fois en retour. 

Si vous attendez quelque chose d’une personne, vous la manipulez. 

Quand on se sent manipulé, on veut se rebeller car toute demande est un crime contre vous, votre liberté est polluée. Vous n’êtes plus sacré, vous n’êtes plus la finalité ici et maintenant, vous êtes utilisé comme une chose. 

Ce qui est le plus anormal au monde est de manipuler quelqu’un de cette façon là. 

Chaque être est une finalité en soi.

Vous n’êtes pas ici pour répondre aux demandes extérieures. 

Aussi n’aimez pas dans le besoin, aimez dans l’échange… 

Votre amour ne doit pas devenir une prison pour l’autre. 

Le Tantra transforme la passion en amour. 

La passion est un attachement, l’amour donne la liberté.

Le Tantra est la plus haute forme d’amour.”-Osho

1 Commentaire

  1. Nous sommes nombreux à pressentir le chemin, un peu moins à le fouler, très peu à le déblayer et enfin, rares à l’expérimenter. Puissions nous trouver la paix et la vigilance qui ouvrent cet espace. Hao

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