En 24 heures nous voilà de l’autre côté de la terre à Papeete.
L’escale à Los Angeles est encore épique : après 2 heures de contrôle, les douaniers nous confisquent notre bouteille de Pastis estimant, peut être, celle-ci trop explosive ! Les enfoirés…
De Papeete, nous survolons les Tuamotu baignant dans des limbes nuageuses et atterrissons 4h plus tard à Nuku Hiva.
L’aéroport étant à l’autre bout de l’île, nous avons le temps de nous gorger de sa luxuriance, de contempler le panorama et la vue sur la baie avant de remettre les pieds sur le bateau.
Une cinquantaine de voiliers sont là au côté de Tidoudou.
Ce dernier ne semble pas trop avoir souffert, si ce n’est de l’attaque de coquillages, algues et crustacés sur la coque. Le mec chargé de son nettoyage n’a pas fait les choses à moitié car l’antifoulling n’existe pratiquement plus. Sans protection, on s’attend à devoir gratter régulièrement la coque…
A l’intérieur du bateau, tous les plans horizontaux sont recouverts d’un tapis de fourmis mortes. Donc, sitôt arrivés une activité frénétique s’empare de nous : nettoyage, gonflage de l’annexe, et autres nécessités…. Ce qui fait, que le soir avec le décalage horaire, la chaleur torride et la bonne houle, nous tombons comme des mouches .
Pour réarmer le bateau et le préparer au voyage c’est beaucoup de manutentions. Depuis que nous sommes là, nous nous agitons du lever du jour au soleil couchant. Nous prendrons le temps après de se la couler douce, pour le moment on a la tête dans le guidon car une houle de 2 mètres est annoncée et nous voudrions trouver un mouillage plus serein, abrité.
Déjà là, avec un bon mètre de houle ça tangue méchamment : Marco peut en témoigner, il monte en haut du mât récupérer les drisses et protéger les barre de flèches ; il valdingue comme un patin désarticulé suspendu dans les airs, improvisant des figures plus ou moins artistiques. Après avoir bien galéré pour redescendre, il arrive en bas le visage livide avec une bonne envie de gerber.
Il fait chaud, très chaud ( 35° à l’ombre) le soleil crache du feu : les coups de soleil sont cuisants ! L’acclimatation n’est pas encore faite. Il faut dire que passer de l’air des montagnes enneigées à l’air équatoriale du 8eme parallèle, c’est un peu surprenant pour l’organisme ! Mais la beauté du lieu, la gentillesse et la joie de vivre des Marquisiens, la perspective du voyage nous stimulent…