Arrivée à Rarotonga

Le 9 Mai 2017

L’heure du départ a sonné. Partir plus de 6 mois en bateau nécessite certains préparatifs qui s’avèrent toujours plus longs que prévu ! Malgré l’anticipation, c’est souvent l’urgence qui nous aide à boucler ce qui doit l’être.

Tous ces préparatifs nous amènent déjà mentalement à appréhender un nouveau changement de vie. Stabilité, petites habitudes terrestres risquent fort d’ être malmenées, le temps que nos repères marins émergent. La vie sur l’eau est par essence mouvante, ce qui implique une adaptation à bien des niveaux. Mais c’est à ce prix que l’on accède à de nouveaux horizons et découvertes !

Photo de la parfaite touriste en escale en Corée

Tidoudou dort encore dans un jardin sur l’une des îles Cook ( à Rarotonga). Nous allons le sortir de son hibernation dès demain. Nous venons d’atterrir en Nouvelle Zélande à Auckland, nous devons encore poireauter 16h dans l’aéroport avant de reprendre un avion pour arriver à destination. Une belle coïncidence, nous amène à croiser Carole, Bol et leurs enfants ( de Sainte Foy) qui s’apprêtent à prendre l’avion retour. Du coup, on passe un petit bout de temps ensemble !

Ces 30 heures de vol et les escales peuvent sembler un peu longues, mais lorsque l’on pense au temps qu’il nous a fallu pour le faire en bateau…

Cela fait maintenant 5 ans que nous avons entrepris notre périple autour du monde. Nous ne savons pas combien de temps il se poursuivra… Nous nous laissons pousser par les vents et laissons le présent orienter notre futur.

Le 12 Mai, nous débarquons à 4h30 du mat, notre mécano est là, les yeux encore collé de sommeil. Il nous amène au bateau. Il fait nuit noire mais nous distinguons Tidoudou debout malgré les tempêtes tropicales, les forts vents, les pluies diluviennes qui se sont succédés durant tout l’été ( hiver chez nous)… L’intérieur du bateau étant encombré de tout le matériel, il faut déjà commencer à ranger, à la lueur des torches pour espérer pouvoir s’allonger. Mais en voyant les cadavres de fourmis, de cafards, les crottes de rats, de lézards jonchant nos cabines, nous remettons à plus tard notre somme ! On se met au nettoyage…

Le soleil est là, illuminant les montagnes vertes, le parfum des îles vient réveiller nos narines, un fort vent secoue nos méninges. A la nuit, titubant de sommeil, nous pouvons enfin écraser nos matelas dans un espace à peu près propre.

Il nous faudra malgré tout 3 jours pour rendre le bateau vivable et commencer à envisager d’entreprendre le bricolage.

Le bateau n’apprécie guère notre absence hivernale : Marco commence son tour d’inspection et se rend vite compte de ce qui l’attend : tout est rouillé, grippé, bloqué… Va y avoir un sacré boulot…

On est pas prêt d’être sur l’eau !

Dans l’atelier du Keith ( le mécano) nous faisons la connaissance de 2 Français qui arrivent du Nouvelle Zélande, à 200 milles de Rarotonga, leur trimaran à démâté. Ils ont dû se rabattre sur l’île la plus proche et avec un gréement de fortune, ils ont réussi à arriver jusque là.

Ils sont entrain de se confectionner un mât avec ce qui traîne, chaperonnés par notre super mécano. Ils envisagent de rejoindre Tahiti dans les plus brefs délais et de remonter jusqu’au Panama !!!

Il y en a que rien ne démonte… Imaginer une telle route ( face au vent) avec un gréement bancal, non approprié, des voiles de fortunes, nous semble complètement sur réaliste et presque suicidaire…

Bon c’est pas le tout ! mais j’ai du pain sur la planche, alors je garde les anecdotes à un peu plus tard , à très bientôt..

2 Commentaires

  1. Humbert Brigitte dit : Répondre

    Coucou Sabrina
    Que le vent vous enmènent et que tu nous fasses voyager avec tes belles photos et tes beaux récits
    Brigitte ta coiffeuse de savoie

  2. Lauriane dit : Répondre

    Courage à vous !

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